21/08/2012

Le projet avançant, m'apparaît l'obligation d'investir dans la fibre optique afin d'avoir un éclairage précis, économique, novateur. Ce qui pose pour l'instant problème est à la fois le coût élevé et la faible quantité de fibre dont nous aurions besoin. C'est pourquoi développer le mécénat ou une forme de partenariat avec une ou plusieurs entreprises nous est indispensable pour mener à bien ce projet.

Nous commençons cette semaine une résidence de création à Comme Vous Emoi, à Montreuil, en partenariat avec le Théâtre de la Cruche. Notre objectif est de pouvoir présenter un dispositif scénique aboutit et les 10 premières minutes du spectacle pour fin novembre.

Il y a encore beaucoup de travail, malgré un été studieux :
- la couture pour finaliser la décoration des montagnes, réalisées à partir de vieux vêtements et de chutes de tissus est quasiment achevée.
- le revêtement du château avec de vieux pulls collés sur carton avec une colle bio (eau farine et sucre) attend ses dernières finitions de broderie et collage de tissus.
- la broderie de la fresque suit son cours (où l'on voit que la Reine Mathilde n'avait vraiment rien d'autre à faire que de broder la tapisserie de Bayeux...)

Cette résidence va nous permettre de confronter les marionnettes au décor, d'envisager les déplacements, de créer des espaces stratégiques, de résoudre les détails pratiques et techniques des déplacements et des apparitions / disparitions des éléments de décor, d'inclure le tout dans la démarche artistique globale du projet.
Méline et Philéas

05/06/2012

2ème jour de résidence au centre d'animation Curial (Paris 19ème).

C'est un drôle de lieu, perdu au milieu des tours du quartier Curial/Crimée/Flandre, entre la Porte d'Aubervilliers et celle de La Vilette.
Les tours sont en travaux de "résidentialisation". Comprendre qu'on tente de leur donner un meilleur aspect extérieur, histoire qu'elles donnent un peu moins envie de déguerpir en les voyant.
Tout semble en chantier, y compris les relations des habitants du quartier.

Mais dans le centre d'animation, on est comme dans une bulle. Le calme règne.
Cette première semaine de résidence va nous permettre de nous remettre dans la création, mise de côté par mes autres activités artistiques (Râma et Sîtâ, le service Jeune Public du Théâtre du Châtelet).



Isabelle et moi avons travaillé sur les marionnettes qui avaient besoin de quelques réparations. Nous avons trouvé des solutions pour faciliter la manipulation. Nous avons fixé des tissus sur le carton des montagnes. Nous avons réfléchi à la fresque et à sa composition.

Ces 2 premiers jours ont été essentiellement un travail de réflexion technique et de tests:
Comment restituer le mieux possible les images que j'ai dans la tête tout en respectant à la fois notre cahier des charges, une certaine esthétique, et la praticité de la manipulation.

Aurélie Rochman

19/04/2012

De la difficulté de trouver du temps de création

Le temps pour réunir des artistes qui sont sollicités par d'autres (ce qui est un gage de qualité) est souvent problématique. Cette richesse devient parfois un frein temporel lorsque les emploi du temps ne se rejoignent pas.
D'ici à fin mai, je suis accaparée par 1 création Râma et Sîtâ et 2 contrats de mise en scène pour le théâtre du Châtelet autour de Nixon in China et Pop'pea. La marionnettiste est accaparée par plusieurs projets de plasticienne, tandis que l'éclairagiste est en tournée à l'étranger.
Nous devrions cependant parvenir à nous retrouver début juin pour la première semaine de résidence de création au centre d'animation Curial, du 04 au 07 juin 2012.

Aurélie Rochman
metteur en scène

02/02/2012

Pourquoi ce journal de création ?


Pour une compagnie de théâtre, créer un nouveau spectacle est un projet, un défi, une aventure. D’autant plus lorsqu’on y ajoute la volonté de créer un spectacle à la fois éco-responsable et de le produire dans des lieux non-équipés pour en faire profiter les publics qui n’ont pas toujours accès à la culture.

Ainsi, nous avons souhaité vous faire partager les moments forts de cette création par le biais de ce blog. De l’adaptation du texte aux premières représentations on passant par les recherches de financement et les résidences, vous saurez tout de la naissance de notre Princesse Sans Sommeil !

Si vous avez des questions, suggestions ou remarques, n’hésitez pas à réagir à nos articles à venir.

A vos agendas !

Une Couturière et une Générale pour la Princesse sans Sommeil !


Une "Couturière" est traditionnellement la dernière répétition d'un spectacle avant la Générale. Il s'agissait à l'époque pour les couturières de faire les dernières retouches aux costumes. Par extension, ces dernières retouches peuvent aussi s'appliquer aux décors et aux lumières. 
La "Générale" est l'ultime répétition, celle en "conditions du spectacle", devant un parterre d'invités, juste avant la création.


L'une et l'autre auront lieu les 10 et 11 octobre 2012 au centre d'animation Curial, 90 rue Curial 75019 Paris


Géré par la Ligue de l'Enseignement Fédération de Paris, ce lieu nous offrira l'opportunité de répéter et de confronter notre travail aux publics du quartier. Ces ouvertures au public sont l'opportunité de présenter notre travail et de lever le voile sur les processus de création.


Nous cherchons encore d'autres lieux de résidence en amont du mois d'Octobre 2012 pour des temps de recherches artistiques, de création et installation des lumières, de travail avec la marionnettiste, le musicien et la metteure en scène.

01/02/2012

La Genèse...


La Princesse sans Sommeil a d'abord été une envie. Celle d'une petite forme destinée à tourner partout, et surtout là où on ne va pas, ou pas complètement. Celle d'offrir un espace de création plus large au talent de plasticienne et marionnettiste d'Isabelle Cerclé, ma grande complice depuis 10 ans. 
Voilà pour la motivation, restait à trouver le texte. 

J'ai repensé à un conte qu'Isabelle avait écrit quelques années auparavant. Il évoquait le voyage, l'universalité de la musique, parlait de sommeil capricieux. Confrontée à l'insomnie depuis le décès de mon père, ce texte s'est imposé comme une évidence. Je l'ai adapté pour le théâtre, tout en réfléchissant à la manière de le mettre en scène.

La musique, d'abord. je cherchais un compositeur dont l'oeuvre incitait à la rêverie, avec des accents cinématographiques. La musique de Debussy a rapidement émergé et c'est ainsi que le vieux compositeur a pris ses traits. 

L'onirisme qui se dégageait de l'histoire imposait quelque chose de léger, quelque chose d'irréel tout en restant réaliste. Seules les marionnettes, par leur incroyable capacité à capter l'attention, pouvaient être les interprètes idéaux de Méline, Philéas, Debussy, du Roi Enrubanné... Je rebouclais ainsi sur mon envie initiale de travailler à partir du talent de plasticienne d'Isabelle.

Aurélie Rochman